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Monument inscrit au titre des Monuments Historiques, datant du XVIIème siècle, la chapelle Sainte-Anne, dite de « Saint-Buc », est située en bordure de la D 114 (Route côtière de Dinan à Dinard), entre Langrolay et Le Minihic-Sur-Rance, au lieu-dit Saint-Buc.

La chapelle Saint Buc
au Minihic sur Rance

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La Chapelle Saint Buc au Minihic sur Rance
Ancienne carte postale en noire et blanc de la Chapelle Saint Buc

Son histoire

🕊️ Histoire de la Chapelle Sainte Anne à Saint Buc La chapelle Sainte Anne, située au lieu-dit Saint Buc dans la commune du Minihic-sur-Rance, est un édifice emblématique chargé d’histoire et de spiritualité. Construite en 1660 sur un enclos de 600 m², elle remplace une chapelle plus ancienne, elle-même probablement édifiée sur un ancien temple celte, comme en témoigne la source qui coule encore sous l’édifice. À l’origine, la chapelle faisait partie de la Seigneurie de Saint Buc, dont elle fut séparée lors de la création de la route de Dinan. Elle est placée sous le patronage de Sainte Anne, patronne de la Bretagne, et sous la protection de Saint Joseph. 🌊 Une tradition ancrée dans la Rance Selon une tradition locale, la chapelle était desservie par un religieux vivant sur l’Île aux Moines, un petit îlot au cœur de la Rance. La nuit, il entretenait un feu de fagots offert par les gabiers pour baliser la zone, renforçant le lien entre spiritualité et navigation. 🏛️ Sauvegarde et restauration Inscrite au titre des monuments historiques depuis le 29 décembre 1982, la chapelle fut vendue à la commune par M. François Heugel, propriétaire du Manoir de Saint Buc, le 16 septembre 1988. Face à son état de délabrement, la municipalité lança une initiative de sauvegarde en créant l’Association de Sauvegarde de la Chapelle Saint Buc. Un accord signé en août 1989 confia à l’Association la restauration et la maintenance de l’édifice. Les travaux débutèrent en juin 1990 et durèrent plus de trois ans, incluant la réhabilitation complète du bâti et la pose de vitraux contemporains réalisés par le peintre verrier Louis René Petit, en concertation avec la DRAC. Le coût total des travaux, actualisé à 2024, s’élève à environ 200 000 €, financés à 55 % par des institutions publiques (DRAC, Région, Département) et à 45 % par des fondations privées et les membres de l’Association. 🔧 Travaux récents et avenir Entre 2021 et 2024, de nouveaux travaux ont été réalisés : installation de caniveaux extérieurs, traitement anti-humidité, rénovation de la porte d’entrée, peinture du retable et amélioration de l’éclairage intérieur. Ces interventions ont coûté plus de 40 000 €, financés à 75 % par une fondation privée et à 25 % par l’Association. En 2021, l’Association a changé de nom pour devenir l’« Association Chapelle Sainte Anne à Saint Buc ». À l’automne 2025, une convention a été signée avec la mairie pour assurer la pérennité de la chapelle. Grâce aux travaux réalisés, la chapelle bénéficie aujourd’hui d’un excellent niveau de rénovation. L’objectif commun de la commune et de l’Association est de préserver cet état dans les années à venir.

Extérieur de la chapelle

Les vitraux

Historique :

La DRAC a dirigé l’Association de la Chapelle Saint Buc vers Louis-René Petit en 1992 pour de nouveaux vitraux. Pas de thèmes pour les vitraux. L’artiste s’est inspiré des anciens vitraux. Fabrication par les ateliers Loire de Chartres. Vitraux non classés car postérieurs au classement de la chapelle en 1982.

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Les vitraux Chapelle Sainte Anne à Saint Buc ont été réalisés par

Louis-René Petit ( 1934 – 2007 - Orléanais) en 1993.​

  • 1972/84 : Professeur à l’école Américaine des Beaux-Arts de Fontainebleau,

  • 1977 : Co-fondateur de Hyalos,

  • 1980/ Distinction pour l’ensemble de ses œuvres par Académie d’Architecture de Paris,

  • 1989 : Co-fondateur Transparois

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Louis René Petit a offert l’oculus.

Les quatre vitraux  ont été offerts par 

  •  Mr Wanine - Ancien déporté- habitant du Minihic. Inscription Pro Memoria : Stütthof ( Alsace) 

  • La famille Lebreton.

  • Les petits-enfants de Monsieur Jenouvrier : Ancien Sénateur des années 30.

  • Famille Desjuzeur du Breil de Pontbriand ( Ancien propriétaire)

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Les caractéristiques des vitraux sont la restitution des couleurs utilisées par les maîtres verriers du XVIIème siècle, le

respect de la lumière distribuée et des couleurs du XVI/XVIIème 

Contrairement à l'ancien serti de noir ( plombs, fers et grisailles) les couleurs sont mises en valeur avec le blanc

Ferrures : acier inox 25mm

Verres : 9 mm en périphérie.

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Problématique : Depuis les années 2010, des brunissements sont apparus sur les vitraux de la Chapelle Sainte Anne (Saint Buc) au Minihic-sur-Rance, causés par la remontée de plomb et de cobalt dans l'émail bleu, aggravés par l'humidité de la chapelle et la présence de boiseries autour de certaines baies. Ce phénomène, qui touche de plus en plus de sites, est lié à la fragilité de l'émail bleu, reconnu pour ses altérations dans le temps.

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Résolution : En 2019, la DRAC Bretagne a sollicité l'expertise du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (LRMH), qui a confirmé ce diagnostic. Suite à cela, la Manufacture Vincent-Petit a proposé un test de traitement, accepté par la mairie. La dépose d'un vitrail a eu lieu le 2 août 2024 pour diagnostic et traitement à Troyes. Cette opération a été faite en parallèle avec celle des vitraux de l’église Notre Dame d’Ardin dans les Deux-Sèvres.
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Au cours de l’hiver 2024/2025, la manufacture Vincent-Petit a réalisé une dizaine de tests sur le panneau du vitrail déposé en août 2024. Les résultats montrent que la couleur d’origine peut être restituée, bien que la durée de cette restauration reste inconnue. C’est néanmoins une excellente nouvelle.

Sous réserve des accords de la DRAC, de la Mairie et du financement, un produit moléculaire au pH neutre serait appliqué d’abord sur le vitrail de la baie 1 de la façade Nord (panneau d’essai), puis, six mois plus tard selon les résultats, sur les trois autres vitraux et l’oculus. Toutes les opérations seraient réalisées sur place, sans démontage des vitraux.

Intérieur de la chapelle

Une travée unique, coiffée d’une voûte en carène lambrissée. Cette dernière était précédemment peinte et frappée du monogramme du Christ.
Une main soutient le bénitier de granit à gauche de l’entrée.
Le retable attire le regard par ses polychromies luxuriantes et ses colonnes de marbre noir veiné de blanc de style lavallois. Sous la croix entre les rampants, on remarquera un joli décor d’albâtre représentant les cornes d’abondance.
Les lambris du chœur, commandés en 1788 par la famille HAY, armateurs malouins propriétaires du château voisin et de la chapelle qui formaient alors un ensemble, s’apparentent à ceux qui décorent les salons des hôtels de Saint-Malo à cette époque.
Les statues du retable datent du XIXe siècle et sont en terre cuite.
A noter, la très belle expression des visages du groupe central, qui représente Sainte-Anne apprenant à lire les textes saints à Marie.
L’autel en granit très fin, et son tombeau sur lequel sont peintes des armoiries du XVIIe siècle, sont actuellement recouverts d’une boiserie ornée d’un décor de bois doré.
Une statue de Saint-Pierre, très ancienne, à gauche de la nef, rappelle l’activité du village de Saint-Buc, autrefois tourné vers la mer.
Des stalles très simples et sans miséricorde, une table de communion à balustres et le banc seigneurial complètent cet ensemble.
Un ex-voto suspendu au plafond. Nouvelle venue dans notre chapelle, cette maquette – que nous appelons « Le Saint-Buc » – acquise au début de l’année 2019 vient soutenir les messages gravés par d’anciens marins sur la porte principale.
Les vitraux contemporains sont dus au talent du maître-verrier orléanais Louis-René Petit qui, en les réalisant, a su restituer les couleurs utilisées par les maîtres verriers du XVIIe siècle.
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